Née en 1979, Hayet Bendjeddou est une poétesse notamment rédactrice de ce poème :
Je reviens vers toi les mains vides et sans vraiment savoir pourquoi. Les retrouvailles sont belles. On rit, on pleure. On se dit les dernières nouvelles. Comme deux louveteaux d'une même portée se lovant dans le grand carnaval de l'existence. On est fou. On se ballade parmi la foule sans déguisement. Même pas besoin de se réconcilier. Face à face. Nous sommes grands maintenant. Pas de masque, pas de filtre entre nous, pas d'intelligence, que du cœur, corps à corps. T'es beau, mon ami car t'as la ridule sincère, t'as la fossette loyale, t'as les yeux fatigués mais y’a de la poésie dans ton regard. Que de charme dans ce calme et ce trouble qui nous envahit. C'est si facile, aucun effort à faire. Ça marche, on marche côte à côte, des heures. Ô! Je devine qu'il est l'heure de se quitter. Je t'enlace. Plus d'espace. Tu me ramènes vers toi. C'est la dernière étreinte. Je ferme les yeux. Je les rouvre, tu es toujours là. Tu me regardes. Je referme les yeux, je les ouvre à nouveau. Ô! Tu as disparu. Je garderai longtemps ce souvenir. Je l'emprisonnerai là dans l'écrin de mon cœur, scellé par nos deux âmes, comme un trophée que je porterai avec hardiesse jusqu'au dernier souffle.
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