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Photo du rédacteurTIMOCLEIA

"The staggering girl", Luca Guadagnino ( 2019 )

Une femme ( Julianne Moore ) en intérieure recroquevillée tête baissée mains croisées, seule devant des fleurs de couleur que Mrs Dalloway aurait pu apporter elle-même sous ces fenêtres de rideaux blancs, et le regard vide face à la page blanche et le téléphone éteint - comme dans un tableau de Hopper ? Elle a une apparition de femme de la même couleur que les fleurs, toute enveloppée de jaune dans une robe qui paraîtrait de haute couture, l'a suit soudainement, se repose fumer une clope avec la même allure que Virginia Woolf. C'est une écrivaine américaine. La femme revient souvent devant ses yeux comme une apparition, elle fuit dans des rues italiennes, se dérobe à des soirées mondaines, sous des aurores boréales. Dans un monde quittant le figuratif, un monde où une peintresse deviens aveugle et se met à l'abstrait sans volonté, sur un arrière-plan italien, toujours, des ruines, une atmosphère de ruines, des bruits d'oiseaux et des jardins de pins pour recouvrir les toiles. Des levers de soleil sur une cité que l'on devine aux pleurs de petite fille comme de sa mère, ce sont dans les deux cas des femmes qui semblent pleurer la perte d'une inspiration artistique. Pas les chagrins d'amour. Mention est faite de la petite sœur lesbienne d'un personnage, Patrizio, une représentation juste en ce qu'elle va de soi, et ne sert pas un propos tragique ou culpabilisant. Les femmes s'aiment, c'est comme ça, ça peut ne pas être plus compliqué. Francesca est rentrée chez elle en Italie - Rome - voir sa mère malade, et tenter de l'a ramener avec elle à New York. Les retrouvailles, particulièrement esthétiques, sont hantées de spectres, se compliquent autour des souvenirs assemblés. Ce court-métrage est aussi, et cela sert complètement l'esthétique du film, le fruit d'une collaboration avec le directeur artistique de la maison Valentino.


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