La reine Bathilde vit à l'époque mérovingienne mais on l'a reconnaît surtout à Paris pour sa statue, la première à droite, au jardin du Luxembourg.
Elle a été considérée comme une sainte en finissant sa vie dans un monastère, donc les textes, écrits par des hommes, qui nous sont parvenus sur sa vie son très élogieux à son égard. On l'a connaît par la Vita Bathildis, qui a été rédigée très rapidement après sa mort. Peut-être même par des gens qui l'ont connu. C'est ce qui fait qu'on peut accorder une relative grande part de véracité à ces écrits. Le monopole de l'écrit étant quasimment exclusivement conservé par les clercs au VII e siècle, le genre de l'hagiographie est pourtant extrêmement stéréotypé.
On sait de la reine Bathilde qu'elle est née esclave, d'origine saxonne. Elle a été achetée par le maire du palais Archinoald, et de son esclave devient sa concubine. Dans le cadre d'une telle oppression, possession de l'homme, on peut s'interroger sur les viols qu'elle a du subir plus que probablement.
Mais Archiboald devient veuf et veut l'épouser. Bathilde refuse. Elle dit non.
Et elle épouse Clovis, le fils du roi Dagobert, lorsqu'Archiboald s'occupe pour Clovis II du palais.
L'esclave Bathilde devient reine.
Mais de part son origine sociale, son ancien statut d'esclave, elle n'a ni biens propres, ni réseaux. Son pouvoir politique croît grrâce au soutien de l'Eglise. Avec le trésor royal, elle place les évêques, construit des monastères, prend des décisions politiques. Notamment l'interdiction des ventes d'eslcaves chrétiens dans le royaume et l'exportation de ces mêmes esclaves hors du royaume. L'Eglise l'a soutient d'autant plus.
Devenue veuve en 677, après six ans de mariage et trois fils, elle est désormais reine au sens de détentrice du pouvoir politique, plus seulement que « femme de ».
Bathilde, régente, gouverne le royaume pendant sept ou huit ans, avant d'être exilée à côté de Paris.
Mais on sait qu'elle n'entre pas dans ce monastère de son plein gré. Elle a à peu près 30 ans, s'est affranchie du statut social le plus bas qui soit, l'esclavage, vers le plus haut, l'exercice du pouvoir, elle a tout d'une héroïne, d'une histoire incroyable. Mais de ses trente ans à sa mort, elle sera enfermée au monastère. Et elle y est encore. Sa tombe y est restée. Seulement déplacée pendant la Révolution Française afin d'éviter les dégradations de sépultures et les vols, sa dépouille nous est parvenue. Elle mesurait 1m58, et a été enterrée avec une chemise de lin, donc un vêtement modeste rappellant son origine sociale, mais chemise aux motifs de couleur rappellant les motifs des vêtements des impératrices byzantines. Toute son identité, sur cette chemise. Sans bijoux, comme si elle n'était pas reine, mais non dénuée des significations du pouvoir politique non plus.
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