Poétesse française dite "de la maternité", la femme de lettre Cécile Sauvage a commencé étudiante au lycée de Digne, en envoyant un manuscrit intitulé "Les Trois Muses" à "La Revue forézienne" dont le rédacteur est Pierre Messiaen, qu'elle épouse ensuite. Chaque jour à Saint-Etienne, Cécile Sauvage écrit "à sa petite table de bois blanc tâchée d'encre". Lorsque son mari est au front pour la Première guerre mondiale, elle part s'installer avec ses deux fils à Grenoble, mais, de santé fragile, elle s'éteindra à l'Hôtel-Dieu de Paris.
Voici l'un de ses poèmes :
"Ma maison est assise au vent
Dans une plaine sombre et nue
Comme un tombeau pour un vivant
Où s'agite ma chair menue.
Les longs brouillards viennent frôler
Au soir ma porte solitaire,
Et je ne sais rien de la terre
Que ma tristesse d'exilé."
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