Le milieu individualiste comporte beaucoup de militantes activistes, dont Rirette Maîtrejean. Son engagement prend racine lorsqu’elle est arrachée à l’ecole qui representait pour elle sa seule perspective de ne pas reproduire le destin social de sa femme. C’est l’ecole qui a un rôle moteur dans son engagement : elle vit tout depuis le début de l’anarchisme jusqu’a la bande à Bonnot. C’est une petite fille de paysan et fille d’artisan maçon qui renonce à son rêve à la mort de son père ( entrer à l’Ecole normale de Tulle ). Elle refuse ensuite le mariage que lui impose sa mère et vit à Paris à l’age de seize ans. C’est par les cours du soir et les conférences qu’elle suit là-bas qu’elle devient une propagandiste active et co-responsable du journal « l’anarchie ». Inculpée dans le cadre de l’affaire Bonnot, elle est relâchée après un an de détention et acquittée en février 1913. Ses souvenirs sont alors publiés dans « Le Matin », quotidien à grands tirages : série d’anecdotes peu flatteuses sur ses anciens compagnons. Après sa sortie de prison Rirette fera preuve d’une grande réserve politique sans se renier : elle travaille et élève ses enfants seule dans la précarité. Ironie de l’histoire, elle meurt en juin 1968, quand ses idées peuvent triompher.
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