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Photo du rédacteurTIMOCLEIA

"Le sommeil" Courbet ( 1866 )

Le sommeil de Courbet représente, comme son nom l'indique, un après de l'acte sexuel, un après qui peut aussi bien devenir aussi un avant. La métaphore et la métonymie du désir s'illustrent ici, comme dans Le Verrou de Fragonard ( vers 1711 ), par le froissement des draps. Dans le sommeil, les deux amies nues, par leur nudité et l'enlacement de leurs corps, nous disent leur intimité. C'est ce qui frappe l'esprit en premier, c'est notre perception première. On devine l'acte sexuel par leurs corps nus. Mais un détail nous dit tout et confirme notre vision : la main de la femme brune écarte le drap blanc, et le mystère rosé qu'elle découvre n'a d'autre signification qu'une vulve. On notera ensuite que dans leur sommeil, la brune a le visage calme, et la blonde fronce un peu les sourcils ; elles n'ont pas les mêmes expressions faciales. Le sommeil par son titre dit le désir assouvi. Mais la main droite de la brune et le visage de la blonde nous disent aussi le désir qui s'annonce. C'est en définitive, le désordre des draps, leur ondulations telles des vagues qui s'agitent, qui nous parle le plus ici. Comme pour Rolla d'Henri Gervex en 1878 et L'Amour et Psyché de François-Edouard Picot en 1817.


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