L’exercice du vote sous la Troisième République, en ce qu’il est hérité de la Deuxième République et restauré par le Second Empire exclut notamment les femmes ; mais aussi les colonisés ( a part les « vieilles colonies » c’est-à-dire les Antilles, la Réunion, le Sénégal et les comptoirs indiens ). C’est ce qu’on appelle le vote « universel ». Maria Deraismes et Léon Richer mènent contre cette exclusion de fait une campagne suffragiste en 1872, à laquelle Victor Hugo et Victor Schoelcher apportent leur soutien. Mais Gambetta refuse de les rejoindre, et Léon Richer lui-même change d’avis en 1877 pour cause de péril clérical : « Parmi les neuf millions de femmes, il n’y en a que quelques milliers qui voteraient librement ; les autres accepteraient les conseils de leur confesseur. » On ne dira jamais assez à quel point cette idée est d’une misogynie largement partagée par ses pairs.
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