Sous le règne d’Adad-nerari III ( 810 a 784 avant notre ère ), le royaume d’Israël est placé sous l´influence assyrienne. Sa mère devient alors le prototype historique de la légendaire Sémiramis.
Sammu-ramat n’a pas de titre spécifique. C’est une Reine ( segallu ) et la mère du roi ( ummu sarri).
Comme toute les autres veuves assyriennes, elle a le droit d’intervenir au nom des intérêts de sa famille. Sa figure est alors présente dans les inscriptions officielles, et ce même hors du territoire assyrien. Il y a pr exemple une stèle érigée en son nom propre à Assur :
« stèle de Sammu-ramat, épouse royale de Samsi-Adad V, roi de la totalité, roi d’Assyrie, mère d’Adad-nerari III, roi de la totalité, roi d’Assyrie, belle-fille de Salmanazar III, roi des quatre régions. »
Sa transformation en personnage légendaire de conquérante, bâtisseuse de Babylonie, puis son assimilation à la figure mythologique levantine revue par les Grecs qui en font la fille de la déesse Delecto et d’un fils d’Achille, est surtout opérante aux XIXe siècle. Voir « Sémiramis devant Babylone » d’Edgar Degas au musée d’Orsay.
au Moyen Âge elle fait partie dès Neuf Preuses de l’Antiquité.
Elle sera aussi célébrée par Boccace, avant de devenir un sujet de tragédie pour Voltaire, Crébillon, Paul Valéry, Joséphine Péladan, ainsi que dans l’opéra de Rossini.
Les historiens quant à eux, ont longtemps pensé la puissance de Sammu-ramat comme un affaiblissement du pouvoir royal assyrien.
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